D’un côté, il y a les commerçants qui vantent les vertus de l’amande d’abricot. Ils soutiennent que la consommation de ce produit permet de combattre certaines maladies, dont le cancer. De l’autre, il y a les autorités sanitaires qui mettent en garde contre la toxicité de l’amande d’abricot. Que croire ?
La recommandation des autorités sanitaires européennes (ASE)
Les amandes douces et les amandes amères sont les deux types d’amandes présents dans l’abricot. Depuis un certain temps, la consommation des amandes amères a fait l’objet de controverse entre l’ASE et un réseau de commerciaux. L’ASE tire la sonnette d’alarme en présentant ces produits comme potentiellement toxiques.
L’amygdaline, également appelé vitamine B17, contenu dans ces amandes amères peut libérer du cyanure après ingestion. A noter cette catégorie d’amande tire son goût amer de cette substance naturelle. De ce point de vue, la consommation d’amande d’abricot doit alors faire l’objet d’une grande vigilance. En petite quantité, le cyanure peut être éliminé sans problème par le corps humain.
En revanche, cela ne sera plus possible quand la concentration en cyanure devient élevée suite à l’ingestion de plus de quelques amandes. Résultat, le sujet devient victime d’un empoisonnement pouvant conduire au décès.
Les amandes d’abricot pour lutter contre le cancer
Ses défenseurs arguent sur les vertus curatives de l’amande d’abricot pour en assurer la commercialisation. Ils appuient leur thèse sur l’expérience du Dr. Ernest T. Kreb auprès des Hunza dans les montagnes himalayennes au Pakistan dans les années 50. Selon ce scientifique, les peuples dans cette lointaine contrée ingéraient jusqu’à 200 fois plus de B17 que l’Américain moyen car ils consomment beaucoup d’amandes d’abricot.
Une étude menée par un autre scientifique, le Dr Robert Mac Carrison dans ce lieu, 28 ans plus tôt, confirmait cette affection de ces peuples pour le noyau d’abricot. Il ajoutait même que les Hunza n’ont pas connu d’incidence avec le cancer grâce à ce mode d’alimentation. Ainsi, la dangerosité du cyanure d’hydrogène résulte du déverrouillage de la molécule B17 par une enzyme beta-glucosidase. Cette dernière est présente en grande quantité dans les cellules cancéreuses mais en quantité infime dans le corps. La combinaison de ces deux éléments devient alors fatale pour ces cellules malades.
Alors faut-il consommer ou pas les amandes d’abricot ?
Toujours selon les partisans des vertus du noyau d’abricot, les tissus sains présentent en quantité plus élevé que l’enzyme de déverrouillage le rhodanèse. Il s’agit d’une autre enzyme pouvant dégrader totalement en salicylate et en thiocyanate le benzaldéhyde et le cyanure. C’est là que se joue la toxicité sélective lors de la consommation d’amande d’abricot puisque seules les cellules cancéreuses sont détruites car ne contenant pas de rhodanèse. Il faut avouer que cette thèse reste jusqu’ici soutenue par une poignée de scientifiques.
A ne pas oublier non plus que l’ASE n’interdit pas totalement la consommation de ces amandes mais met en garde contre le risque d’une ingestion élevée. Aussi pour rester dans le correct, vous pouvez vous fier sur la recommandation des autorités sanitaires. Elles suggèrent de respecter le dosage de 60 mg d’amandes amères pour les jeunes enfants et de 370 g pour un adulte.
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