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Naturopathie

Se maquiller, oui, s’empoisonner, NON!

Les perturbateurs endocriniens suscitent des inquiétudes légitimes pour notre santé. Il est parfois difficile de naviguer entre les emballages et la composition réelle des produits cosmétiques. Heureusement, il n’est jamais trop tard pour modifier ses habitudes vers une routine plus saine.

Pour ceux qui cherchent à éviter les substances nocives sans sacrifier leur beauté, fabriquer ses propres cosmétiques peut être une solution efficace. C’est une démarche simple avec un peu de recherche et d’organisation, on trouve aisément les ingrédients en ligne.

Si le temps manque pour se lancer dans cette aventure du fait-maison, pas de panique ! Des alternatives pratiques existent et peuvent être intégrées progressivement dans votre quotidien. Prenez soin de vous en douceur : chaque petit changement compte.

D’abord, supprimons le plus toxique

Il est crucial d’écarter certains produits cosmétiques nuisibles pour notre santé. En particulier, ceux contenant des substances chimiques agressives telles que les lingettes démaquillantes, crèmes auto-bronzantes, déodorants anti-transpirants et laques à ongles conventionnelles.

Faites attention aux parabènes dans vos articles de beauté comme les shampooings et les crèmes hydratantes. Ces composés sont néfastes car ils bouleversent l’équilibre hormonal en agissant comme des perturbateurs endocriniens.

Soyez vigilant, car ces substances indésirables ne se limitent pas aux parabènes. Elles sont omniprésentes même dans de faibles quantités et peuvent se retrouver dans 40% des produits traditionnels. En revanche, les alternatives biologiques semblent être une option plus saine avec seulement 2% d’entre eux touchés par cette contamination.

Le maquillage regorge de pigments artificiels à surveiller. Les colorants azoïques posent particulièrement problème. Ils sont identifiables grâce au code « CI » suivi d’un numéro sur l’emballage du produit et leur utilisation varie selon les régions géographiques.

Super, je me mets au Bio !

Pour s’assurer de l’écoresponsabilité des cosmétiques, il est crucial d’examiner les labels qu’ils arborent. Un produit réellement biologique doit afficher un label reconnu tel que l’écolabel européen, Eco-cosmétique ou Bio-cosmétique. Ces certifications attestent de la composition naturelle et de l’engagement bio du produit.

Le label Cosmébio, par exemple, assure que 95% des composants sont naturels avec au moins 10% provenant de l’agriculture biologique. D’autres labels comme Nature et Progrès ou le BDIH offrent des garanties supplémentaires.

Méfiez-vous cependant des produits qui prônent le terme « bio » sans justifier d’une certification authentique. Il existe une diversité de labels dont la fiabilité varie ; pour en évaluer la valeur, il faut se pencher sur leurs spécifications détaillées. De plus, face à cette variété nationale, l’émergence de nouveaux standards européens contribue à uniformiser et renforcer les critères écologiques dans l’industrie cosmétique.

Qu’est-ce qui distingue le maquillage bio ?

La constitution du maquillage bio se distingue nettement de celle des cosmétiques traditionnels. Exempt de colorants artificiels, d’allergènes et surtout de parabens, il est fortement conseillé pour les individus à la peau sensible. Les ingrédients clés sont naturels : eaux florales et huiles végétales précieuses telles que l’olive ou l’argan enrichissent ces produits qui chouchoutent le teint.

Au contraire, un maquillage conventionnel contient fréquemment des substances dérivées du pétrole et autres composés synthétiques potentiellement nocifs. À l’inverse, dans le domaine bio, c’est un cocktail d’huiles fruitières comme celles issues du macadamia ou encore onagre qui prévaut, accompagnées parfois de beurre de karité ou de cire de riz. Ces éléments biologiques remplacent avantageusement leurs homologues chimiques utilisés dans le maquillage classique.

Par ailleurs, opter pour du make-up biologique signifie embrasser une approche respectueuse tant envers l’être humain qu’envers notre environnement. En effet, cette branche cosmétique rejette toute forme d’expérimentation animale ainsi que l’utilisation d’extraits issus des animaux. Le concept même repose sur une philosophie écoresponsable : production verte et emballages recyclables en témoignent. De plus, puisant ses matières premières au cœur de pratiques agricoles biologiques respectueuses des cycles naturels et favorisant la biodiversité, elle contribue activement à la préservation des écosystèmes.

En bref, tourner son regard vers les produits bios revêt un engagement fort pour sa santé cutanée autant que pour une démarche éthique soucieuse du vivant sous toutes ses formes.

Mon maquillage sera-t-il aussi bien fait ?

En matière de cosmétique, le maquillage bio se hisse à la hauteur du conventionnel en termes d’apparence. Que vous souhaitiez un résultat discret ou plus travaillé, il saura répondre à vos attentes. Toutefois, les produits bios offrent une couvrance modérée favorisant ainsi la respiration de l’épiderme.

Concernant leur durabilité sur la peau, les alternatives naturelles ne proposent pas encore d’options waterproof ou non-transférables. C’est là leur principale différence avec le maquillage traditionnel.

Quant au prix, le bio peut déjouer certaines idées reçues. Bien que l’offre soit moins large et que l’on observe des tarifs légèrement plus élevés pour les gammes entrée de gamme, investir dans du maquillage haut de gamme est nettement plus abordable en version écologique qu’en version classique. Ainsi, privilégier le bio devient un choix judicieux pour ceux qui cherchent à combiner respect de la peau et considération environnementale sans nécessairement briser leur tirelire.

Voici quelques astuces !

Prenez garde aux substances nocives dans les cosmétiques. Écartez le formaldéhyde, un agent cancérogène souvent caché derrière des noms tels que 2-bromo-2-nitropropane-1,3-diol ou quaternium-15, fréquemment utilisé dans des produits comme les vernis à ongles ou les durcisseurs. Soyez également vigilant face à l’EDTA, et au BHA, suspectés d’être cancérogènes et présents notamment dans certains rouges à lèvres et fonds de teint.

Il est préférable d’opter pour des produits avec une liste d’ingrédients réduite, moins ils contiennent de composants, mieux c’est. Un bon indicateur de la non-toxicité d’un produit serait sa comestibilité – bien que cette méthode ne soit pas infaillible ni recommandée littéralement.

Assurez-vous de lire attentivement les étiquettes. Malgré une tendance générale à éliminer le paraben, celui-ci peut encore figurer sous diverses appellations comme méthylparaben ou buthylparaben. Méfiez-vous aussi du methylisothiazolinone, un conservateur ancien redevenu populaire en remplacement du paraben mais qui reste hautement allergène.

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